Pour une fois, ce n’est pas nous, les inconditionnels antimilitaristes, qui le disons, mais c’est le président Macron, second exportateur mondial d’armement, qui le dit. Décryptage.
Pour une fois, ce n’est pas nous, les inconditionnels antimilitaristes, qui le disons, mais c’est le président Macron, second exportateur mondial d’armement, qui le dit. Décryptage.
La dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin 2024, suivie des élections législatives les 30 juin et 7 juillet, entraîne une remise à zéro de ses activités, avec des conséquences négatives pour certaines des avancées obtenues. C’est le cas concernant la reconnaissance et l’indemnisation des victimes des 210 explosions atomiques réalisées par la France au Sahara algérien et en Polynésie française. En effet, par le truchement d’une niche parlementaire, les député∙es indépendantistes de Polynésie avaient obtenu la constitution d’une commission d’enquête. Celle-ci avait commencé ses travaux le 7 mai 2024.
Depuis quelques mois, se faisant l’écho de propos du président Macron, les médias distillent une petite musique sur le partage de l’arme nucléaire française au niveau européen. Cette fausse bonne idée ne contribue-t-elle pas à rendre plus acceptable aux yeux de l’opinion publique cette arme de destruction massive, y compris parmi certains écologistes ?
Pas de quoi pavoiser, la France s’élève désormais au rang de deuxième exportateur d’armes au monde, derrière les États-Unis. L’augmentation des exportations est faramineuse : plus de 47 % entre les périodes 2014-2018 et 2019-2023 (1). Jusqu’à quand les autorités se déroberont-elles à leurs obligations de contrôle démocratique et de transparence ?
L’épargne populaire au service de la guerre ? C’est le souhait d’un groupe de parlementaires qui s’alarment depuis de nombreux mois face aux difficultés que rencontreraient les industriels de défense pour financer leurs activités. Ce n’est pas le goût de tout le monde, le refus s’organise. Récit d’une opération en 4 actes et une action.
Face à la violence de l’attaque terroriste lancée par le Hamas le 7 octobre dernier et de la riposte terrifiante de l’armée israélienne, il paraît bien illusoire — ou présomptueux — de proposer des pistes d’actions pour désarmer. Pourtant, n’est-ce pas dans ces moments-là qu’il est encore plus important de faire entendre notre voix ?
Vers un contrôle parlementaire des ventes d’armes ? Cette revendication portée par les associations depuis plusieurs décennies devrait devenir bientôt réalité. Difficile toutefois de crier victoire, mais une brèche est ouverte. À nous de nous en saisir.
On le sait depuis de nombreuses années : le capitalisme n’a pas de frontières ni de complexes pour développer ses tentacules et engranger des profits. Un adage qui se renouvelle une fois encore avec la guerre qui se déroule en Ukraine.