Qu’est-ce que le projet de Sécurité sociale de l’alimentation ? D’où vient-il ? Comment fonctionnerait-il concrètement ? Présentation de cette « utopie réelle », que de plus en plus de collectifs expérimentent un peu partout en France.
Qu’est-ce que le projet de Sécurité sociale de l’alimentation ? D’où vient-il ? Comment fonctionnerait-il concrètement ? Présentation de cette « utopie réelle », que de plus en plus de collectifs expérimentent un peu partout en France.
Peu connu en agriculture, le statut associatif permet également de sortir d’une logique d’accumulation du patrimoine. La Caillasse et L’Oseraie sont deux collectifs montés en association, dans le Vaucluse et en Normandie, qui travaillent la terre tout en soutenant les luttes contre les oppressions.
Née en 2020 en Isère, La Clef des sables est une ferme coopérative qui vise à nourrir la population localement et à faciliter l’installation des agricult·rices. L’entraide permet aux associé·es de libérer du temps pour s’investir dans l’agroécologie, l’accueil de personnes en situation de handicap ou encore la mise en place d’une sécurité sociale de l’alimentation.
Née en 2021, la coopérative Fermes partagées cherche à promouvoir et développer les fermes coopératives en organisant des rencontres régionales de collectifs agricoles, en proposant des accompagnements et en faisant du plaidoyer. Nous avons rencontré ce réseau unique en France.
À Arvière-en-Valromey, dans l’Ain, cinq associé·es mutualisent leurs outils et leur temps de travail pour produire du pain et des fromages de brebis bio. Culture de blés anciens, temps dédié au soin relationnel, machines faites par et pour les paysan·nes, guinguette LGBTQIA+ et atelier de marionnette : bienvenue au Gaec de la Blada.
Face au départ à la retraite massif des agricultrices et agriculteurs, les micro-installations individuelles sur quelques hectares ne suffisent pas pour éviter l’accaparement des terres par l’agro-industrie. Pour Maëla Naël, autrice d’un guide sur les fermes collectives, celles-ci ouvrent une autre voie.
Depuis 20 ans, Longo Maï se mobilise pour la libre circulation des semences paysannes et la réappropriation des savoirs autour des semences, autant dans les instances européennes que les mains dans la terre, dans les jardins et les champs.
Des habitant·es de quartier populaire de Marseille aux personnes sans papier à Briançon en passant par les travaill·euses agricoles étrang·ères dans les Bouches-du-Rhône, la ferme collective du Mas de Granier essaye de se battre contre les injustices et de nourrir des luttes.
Et si on recevait chaque mois 150 euros pour s’alimenter avec de bons produits ? C’est ce que propose le projet de Sécurité sociale de l’alimentation (SSA), en imaginant ajouter une nouvelle branche (1) à la Sécurité sociale : l’alimentation. Quoi de plus logique, quand on pense que l’alimentation est à la base de la santé ?
Le Kenya connaît durant l’été 2024 une vague inédite de protestation. En mai, le président William Ruto dévoile le nouveau projet de finances, dont la vaste augmentation de taxes provoque la colère, dans un contexte de services publics inaptes à répondre aux attentes du peuple.
Parler d’OGM en médecine est inapproprié sauf en de rares cas. En effet, un OGM est un Organisme vivant qui a été Génétiquement Modifié en laboratoire. Dans le domaine de la santé humaine, on appelle parfois « OGM », des médicaments, des vaccins, des techniques thérapeutiques. Or, ces substances qui entrent dans le corps humain ne sont pas des « organismes ». Le flou sémantique ne s’accorde pas avec la biologie et nous oblige à préciser le champ recouvert par les « OGM » en médecine.
Au début de l’année 2024, le monde agricole s’est enflammé : les paysan·nes veulent vivre dignement de leur travail. Plus d’un·e agricult·rice se suicide chaque jour (1). Notre modèle agricole empoisonne les travaill·euses et repose sur l’exploitation des ouvri·ères agricoles, notamment des étrang·ères. (...)
L’effet majeur du glyphosate (produit à la base de pesticides tels que le Roundup) est de rendre possible l’exploitation de la terre presque sans main-d’œuvre. Il est un instrument de l’industrialisation de l’agriculture. On se focalise (à raison) sur ses effets sanitaires directs, mais on néglige (à (...)
Comment l’agriculture céréalière industrielle en est-elle arrivée là ? Pour y répondre, Floris Schruijer et Nathan Pirard sont allés à la rencontre de grands céréaliers dans une des régions les plus productivistes de France : la Champagne crayeuse. Alternant entre des images d’archives et leurs témoignages, (...)
En Région Bourgogne-Franche Comté, de petits groupes de paysan·nes décidé·es à sortir de l’industrialisation de la semence ont décidé de se réapproprier cet aspect essentiel de leur travail qui leur a été volé. Il faut réapprendre, adapter les semences au climat, retrouver des espèces anciennes, confronter (...)
Ils et elles ont été massacré·es par la police dans une manifestation. Mâchoire brisée, œil crevé, main arrachée… et vie brisée. L’ouvrage montre dix cas où la police a usé de la force de manière disproportionnée, avec des armes trop dangereuses. Portraits pleine page, photos de prothèses ou d’objets, récits, (...)
Frank Sarda, éleveur dans la Loire, partage son témoignage sur l’obligation de pucer les brebis, la résistance à celle-ci et la violence administrative.
Publié le 9 avril 2024, le décret censé encadrer les projets « agrivoltaïques » estime qu’ils permettraient d’« améliorer le bien-être animal » en apportant de l’ombre. Mais l’exposition aux champs magnétiques est-t-elle si bénéfique pour la santé des animaux en-dessous ? Nous dévoilons des résultats inédits.
À l’ouest de Liège, au centre du village de Borlo, dans une grosse ferme carrée, une quinzaine de personnes cherchent à lier vie quotidienne, activités agricoles, artisanales et artistiques, dans un esprit écologique et coopératif.
Plus de 6 000 personnes se sont mobilisées le 11 mai 2024 en Limagne dans le Puy-de-Dôme pour s’opposer au plus gros projet de méga-bassine de France. Elles ont planté de jeunes arbres tout autour d’un des sites prévus et obstrué deux drains pour défendre une alternative : stocker l’eau dans les sols.
À vélo, Isabelle Duval a été interroger 22 maraîch·ères bio de Bretagne (et une à Mayotte !) pour montrer les bonheurs et les difficultés de chacun·e. Beaucoup de temps de travail pour souvent un petit revenu, beaucoup d’expérimentations, parfois de la fatigue et du découragement, que l’on soit enfant de la (...)
L’industrie photovoltaïque se base sur un argument essentiel pour justifier le déploiement des panneaux solaires sur des hectares de terres agricoles : ceux-ci rendraient des services à l’agriculture. Alors que le décret d’application censé encadrer les projets dits « agrivoltaïques » vient d’être publié ce 9 avril, Silence, en collaboration avec le journal L’Empaillé, publie les résultats d’un rapport confidentiel de la société Sun’agri. Il révèle les conséquences désastreuses de leurs installations photovoltaïques sur des vergers.
La ferme Emmaüs Baudonne, dans les Landes, est la première ferme à proposer un aménagement de fin de peine dédiée aux femmes incarcérées en France. Elle leur permet de sortir de prison pour travailler comme salariée dans une ferme de maraîchage bio et de leur redonner ainsi un peu d’autonomie.
Depuis l’annonce de dissolution des Soulèvements de la Terre, 201 comités locaux se sont créés partout en France (et au-delà !). Des militant·es d’horizon divers veulent soutenir le mouvement national, mais aussi appuyer les luttes écolo locales en conservant ce qui fait la force des Soulèvements : le nombre, et le « désarmement » des industries écocides. Silence a mené l’enquête au sein d’un comité de la région parisienne (1).
Alors que la population paysanne disparaît en France, des milliers de personnes étrangères sont exploitées par l’agroindustrie, sans droit et parfois même sans accès à l’eau. Le Collectif de défense des travailleurs et travailleuses étrangères dans l’agriculture (CODETRAS) se bat à leur côté pour défendre leur dignité.
En Cisjordanie, le village de Burin subit les assauts et les destructions des colonies israéliennes illégales qui l’entourent. Cela n’empêche pas ses habitant·es de mettre en place des pratiques d’agroécologie inspirantes, dans un esprit de résistance.
Depuis deux ans, l’association Accueil, Agriculture, Artisanat tisse un réseau d’entraide pour favoriser l’installation de personnes avec ou sans papier en milieu rural, et la formation agricole et artisanale. Entretien avec Habib et Tarik, deux des quatre fondateurs de l’association.
Pas moins de 30 000 personnes ont manifesté le 25 mars à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres, pour mettre à l’arrêt les chantiers de mégabassines, gigantesques réserves d’eau devenues des symboles de la lutte contre l’agro-industrie. Reportage depuis l’intérieur de cette mobilisation historique.
Une agriculture qui serait fondée sur la nature, pilotée par les besoins de la population et non pas par « l’offre » des marchés : voilà ce que dessine, pour 2050 en France, le travail prospectif de l’association Solagro. Intéressant, même si nous ne sommes pas d’accord sur tous les sujets.
« Regardez, j’ai passé ma ferme en circuit court, monté un atelier de transformation, gagné en autonomie ou converti mes productions à l’agriculture bio… Et je m’en sors ! Elle est là, la solution pour l’agriculture, il suffit que tout le monde fasse comme moi ! » Cette fable n’est plus vraie aujourd’hui. Il est urgent de passer à autre chose.
Aline Mercan est médecin généraliste et phytothérapeute. Elle alerte dans son livre Manuel de phytothérapie écoresponsable sur le fait que certaines plantes médicinales sont menacées de disparition, et donne des clés pour se soigner naturellement de manière responsable.
En 2007, la Noix de Grenoble fait face à l’arrivée destructrice de la mouche du brou, une situation inédite. Espérant l’éradiquer, les autorités contraignent les nucicult·rices à traiter leurs noyeraies avec des pesticides. En vain.
La terre agricole recouvre la moitié du territoire français. Elle fait depuis toujours l’objet de luttes entre agricult·rices, mais pas seulement : aujourd’hui cette ressource est menacée par des industries désireuses de maîtriser les matières agricoles. Assiste-t-on à un accaparement qu’on croyait réservé aux pays de l’hémisphère Sud ?