Éditorial Société Sport

Les revers de la médaille olympique

Mathis Tresanini

Le messie olympique et sa flamme arrivent cet été à Paris ! Les Jeux seraient l’occasion unique d’un rayonnement nationaliste et une immanquable opportunité d’accélérer le développement des territoires. On ne peut alors que décerner la médaille d’or à la France. Quoique… n’oublions pas que toute médaille a son revers.

Face : une opportunité majeure de croissance économique.
Pile : un marché où les richesses et la visibilité sont captées par les entreprises privées.
Face : un développement urbain accéléré.
Pile : un désastre écologique et une artificialisation des sols.
Face : une sécurité optimale pour les Jeux.
Pile : une surveillance généralisée et une fuite en avant de la techno-police.
Face : l’accueil d’un tourisme venant du monde entier.
Pile : le nettoyage social de sans-abris et l’expulsion de personnes précaires, étudiantes et sans papiers.
Face : le Comité olympique gagne.
Pile : tu perds.

Derrière le spectacle, ce dossier montre en quoi les Jeux olympiques et paralympiques sont avant tout une vitrine de l’armement, de l’écologie libérale, du sport élitiste et compétitif. Les promoteurs des Jeux sont sourds aux revendications sociales et populaires. Autour de cette opposition grondent les résistances. Vélorutions, JO de l’alimentation, pratiques sportives inclusives et mobilisations fleurissent ici et là.
Alors, qui est prêt·e à se retourner contre les arènes brutales des Jeux olympiques et paralympiques ?

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