Le service national universel (SNU) s’impose progressivement à toute une classe d’âge de 15 à 17 ans. En 2024, le processus s’est accéléré. De quoi le SNU est-il le nom ?
D’une France qui se prépare activement à la guerre, par sa dimension militariste et sa vocation affichée d’embrigadement de la jeunesse dans les corps armés ?
D’une victoire culturelle de l’extrême droite dans notre pays, par sa dimension réactionnaire et sa volonté de redresser une jeunesse jugée décadente en lui enseignant les saines valeurs de l’obéissance, de la hiérarchie et de la patrie ?
De la crise profonde d’une Éducation nationale en souffrance, qui ne cesse d’être sapée dans ses moyens et ses missions depuis de nombreuses années, ici au profit d’un gadget coûteux et inutile ?
D’un État raciste et patriarcal, par l’importance des agressions racistes et sexistes en son sein ?
Le SNU, c’est un peu comme si l’on vidait les caisses de l’Éducation nationale pour financer un feu d’artifice bleu-blanc-rouge à 2 milliards d’euros : ça ne sert à rien, sinon à donner symboliquement des gages à un électorat d’extrême droite en mal de symboles forts.
Ce dossier présente aussi des pratiques non-violentes, émancipatrices, qui construisent une école au service de la paix et forment une jeunesse plus éclairée, autonome et « engagée ». Il donne enfin des pistes pour résister et refuser, ensemble, le SNU.
• Ce dossier a aussi bénéficié du soutien de l’Union syndicale Solidaires, https://solidaires.org.