Dès l’Exposition universelle de Londres en 1851, William Morris, artiste réputé, se passionne pour les arts appliqués, mais rejette l’industrialisation qui promeut une production de masse et sacrifie l’esthétique et la créativité ainsi que la qualité de vie des salarié∙es. Dans son entreprise, des artisans fabriquent « dans la dignité », des papiers peints, des textiles, des meubles, des vitraux, des céramiques dessinés par les artistes préraphaélites. Le succès est immédiat. Dès cette époque, précurseur de la décroissance, il dénonce les contradictions internes du capitalisme, ses effets destructeurs et le gaspillage qui en découle. En 1884, il participe à la fondation de la Socialist League dont le slogan est : « praxis, utopie, pragmatisme » et multiplie les conférences. « Je m’étends sur le sujet du luxe, l’ennemi réel du plaisir, parce que je m’oppose à ce que les travailleurs considèrent un club huppé comme quelque chose de désirable. »
Éd. Le passager clandestin, 2023, 128 p. 12 €
William Morris et la vie belle et créatrice de Florent Sussy
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