Cet ouvrage fondateur de la pensée écoféministe, enfin traduit en français, propose une approche historique de l’évolution vers l’ultralibéralisme et aide à déconstruire les points d’ancrage de la culture capitaliste, en prenant appui sur des exemples concrets. Véritable système alternatif philosophique, social, économique et politique, la perspective de la subsistance aide à construire nos imaginaires. À travers des extraits d’entretiens et des récits ethnographiques issus d’une trentaine d’années de recherche en Inde et en Allemagne, les autrices parviennent à rendre palpable ce que pourrait être un monde où les besoins humains seraient satisfaits, partant du constat que ceux-ci restent limités, tout comme les ressources. À contre-courant de la mondialisation, il s’agit de retrouver du sens dans nos actions et du lien dans nos échanges, en plaçant l’idée de « communs » au centre de l’existence.
Traduit de l’anglais par Annie Gouilleux, éd. La Lenteur, (1999) 2022, 414 pages, 24 €.
La subsistance de Maria Mies, Vénonika Bennholdt-Thomsen
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