La pétroculture lie l’industrie fossile à des hiérarchies de genre et à un désir autoritaire. L’autrice montre qu’il ne faut pas limiter la réflexion à substituer un carburant à un autre, mais repolitiser la question, et comprendre quelles sont les dominations qui sont renforcées ou évitées par tel ou tel modèle énergétique. « Les ’solutions’ renouvelables qui ignorent la subordination systématique de groupes sociaux stigmatisés n’ont rien de féministes ». C’est à la logique de croissance, au travail à temps plein, au mode de vie individualiste qu’il faut s’attaquer pour une transition énergétique réelle, en réhabilitant toutes les activités liées au soin (des personnes, des collectifs et des milieux). D’innombrables pistes de réflexion intéressantes dans cet essai aux tournures un peu compliquées et qui, bizarrement, n’évoque à aucun moment le nucléaire, comme s’il ne faisait pas partie de notre monde !
Traduction Clément Amézieux, éd. Wildproject, 2023, 180 p., 12€.
Pétromasculinité de Cara New Daggett
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