Claude Aubert, fondateur des éditions Terre Vivante, ingénieur agronome, 86 printemps, monte au créneau pour dénoncer les excès de ce qui est dit des vaches concernant les émissions de gaz à effet de serre et pour interroger les végan·es sur ce que serait un monde sans la relation entre humains et ruminants. Lui-même végétarien, il montre que les vaches, en élevage extensif (moins d’une vache à l’hectare) peuvent même avoir un effet positif sur le climat car en maintenant les prairies en état, elles permettent à celles-ci de fixer au moins autant de gaz à effet de serre que les vaches en libèrent. Par ailleurs les prairies sont des écosystèmes très riches en biodiversité. Il dénonce par contre l’élevage intensif, le recours aux aliments fermentés (maïs, soja OGM) qui, pour le coup, ont non seulement un mauvais bilan pour le climat, mais également pour la qualité du lait et de la viande. Il prône donc un élevage uniquement à l’herbe, ce qui signifie une réduction importante de la production et donc de manger moins de viande et de fromages. Un beau livre bien illustré, pour des propos très cohérents.
Ed. Terre Vivante, 2022, 160 p. 25 €
Qui veut la peau des vaches ? de Claude Aubert
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