L’économie est aujourd’hui réduite, le plus souvent, au seul PIB, c’est-à-dire à un indicateur particulièrement incompatible avec une approche juste et écologique des activités humaines. Ainsi par exemple, in fine, les feux de forêts augmentent le PIB... Par ailleurs, nombre d’économistes entretiennent toujours l’illusion d’un possible découplage entre l’économie, qui pourrait continuer à croître, et l’écologie, qui n’en serait pas affectée. Pour différentes raisons, ce découplage, mythe de la « croissance verte », est et restera impossible.
En revanche, l’économie pourrait être mise au service d’un projet de société décroissant. Après avoir expliqué les grands mécanismes actuels et leurs fausses promesses, l’auteur esquisse ce que pourrait être une économie de la post-croissance : stationnaire, en harmonie avec la nature, résiliente, visant une prospérité sobre et heureuse etc. Il termine en répondant aux 12 critiques récurrentes adressées à la décroissance. Un livre important, qui entreprend de contrer le discours économique ambiant sur son terrain, et le fait de façon claire et vivante. Voir aussi l’entretien avec Timothée Parrique « La décroissance pour les nuls » dans Silence n°503.
Éd. Seuil, 2022, 312 p. 20 €