Ancien physicien, directeur de recherche au CNRS, Harry Bernas a grandi et passé une bonne partie de sa vie aux États-Unis. Il nous raconte tout à la fois l’histoire de sa famille juive ayant fui le nazisme, l’histoire de l’invention de la bombe atomique dans le cadre du projet Manhattan, celle du passage du nucléaire militaire au nucléaire civil et l’essor de son business (avec par exemple, sous la présidence d’Eisenhower, la campagne « Atomes pour la paix » destinée à promouvoir et normaliser « l’atome amical » dans les opinions publiques occidentales), celle de la modification progressive des finalités de la science, désormais indissociable du pouvoir. Bernas revient aussi sur Fukushima, « l’île au bonheur » en japonais… Ces différents fils entrelacés donnent un récit captivant, rigoureusement documenté en même temps que personnel, sensible et engagé.
Traduit de l’anglais par Nancy Huston, éd. Le Pommier, 2022, 327 p., 24 €.
L’île au bonheur de Harry Bernas
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