On connaissait déjà les initiatives pour sortir des terres agricoles de la spéculation foncière et les restituer durablement à leur vocation vivrière, avec notamment Terre de liens. Cette structure propose d’acheter collectivement des terres cultivables pour faciliter l’installation de jeunes paysan·nes. (1)
Ces dernières années, des projets voisins sont nés concernant le foncier bâti. Leur ambition est de tenir la propriété capitaliste plus ou moins à distance, par des stratégies variées, au profit de collectifs engagés. Nous en présentons deux dans ce dossier.
Villages Vivants contribue à l’installation de projets multi-services collectifs en milieu rural dans le grand quart sud-est de la France, parfois en lien direct avec les communes.
Antidote acquière du foncier afin de le mettre à disposition de projets collectifs, créant des lieux pérennes et solidaires dans lesquels l’usage est séparé de la propriété.
Deux approches distinctes pour sortir de la spéculation immobilière, en mobilisant des formes collectives de propriété et en mobilisant l’épargne solidaire.
Deux manières différentes de défricher de nouveaux chemins par rapport aux formes classiques de la propriété.
(1) Silence avait publié un dossier sur le sujet dans son n°396, « Terres collectives ».