Éditorial Culture

Les jours sur Terre nous sont contés !

Martha Gilson

La science-fiction ne possède pas de pouvoirs magiques de divination mais des aut·rices, en accentuant des tendances de leur époque, ont décrit avec une étonnante perspicacité certains maux actuels, particulièrement les désastres environnementaux. Le célèbre film Soleil vert se projette en 2022 et décrit très justement une planète inégalitaire, surpeuplée, en proie aux restrictions alimentaires et au réchauffement climatique. Plus globalement, tsunamis, catastrophes nucléaires, réchauffement climatique, etc. sont les ressorts classiques de certains romans d’anticipation.

Ces projections ne sont pas neutres et parlent aussi de nos imaginaires politiques. Écrire des histoires, c’est aussi écrire notre histoire, partager nos envies. La science-fiction crée un espace où il est possible de questionner un contexte politique, social, les dérives ou les germes qu’il porte en puissance. Se projeter dans un avenir collectif, résilient ou émancipateur, sert à se donner une vision, mais aussi des outils pour que celui-ci advienne.

À notre tour, laissons-nous le plaisir — aux effets hautement politiques — de divaguer, d’explorer la puissance de l’imagination, à travers des œuvres qui s’emparent des questions écologistes et politiques. La science-fiction n’a pas d’impact direct sur nos réalités mais fait assurément partie des outils d’émancipation pour demain.

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