Les signes annonciateurs de la fin de la croissance se multiplient et tout le monde, écolos compris, évite d’affronter ce que cela veut dire. D’où des discours divergents mais qui sont tous dans le déni. Si celui-ci est évident pour les tenants de la « croissance verte », l’auteur montre qu’il est aussi présent chez les décroissant·es. Ainsi, le développement des énergies renouvelables risque d’amplifier les problèmes car, pour le moment, ces énergies se rajoutent aux autres et ne les remplacent pas. L’extractivisme est toujours en croissance tout comme la production de déchets. La « décroissance heureuse », opposée à la récession subie, fait preuve d’imagination, mais risque toutefois d’être moins joyeuse quand il faudra faire avec la force humaine ce que permet le pétrole. Dans ce court texte de réflexion, pas toujours d’un abord facile, l’auteur appelle donc à se méfier de nos discours, de quelques bords qu’ils soient.
Éd. Rue de l’Echiquier, 2022, 96 p., 10 €
L’énergie du déni de Vincent Mignerot
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