Par crime environnemental, on entend habituellement les atteintes portées à la planète de manière illégale : trafic d’animaux, coupes de forêts tropicales, exportation de déchets, etc. Mais qui définit ce qui est légal ? Car en fait toute activité pollue : on ne vit qu’en portant atteinte à son environnement. Les normes, les lois sont des compromis entre la nécessité de protéger ce qui reste de notre environnement et des impératifs comme la croissance économique. Alors que l’on prend conscience que dans nombre de domaines on a franchi les limites de renouvellement des ressources, il serait sans doute bon de fixer des seuils légaux qui soient en deçà de ces limites. Nous en sommes loin. L’auteur suggère de se pencher sur « les angles morts du développement durable », montre avec l’exemple du sable (pour le béton) la frontière floue entre le légal et l’illégal, et conclut en disant qu’il n’y a sans doute pas de solution dans le cadre d’un capitalisme soi-disant vert.
Éd. Seuil, coll. Anthropocène, 2022, 280 p., 21 €
Qu’est-ce qu’un crime environnemental ? de Grégory Salle
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