La liberté des uns (et moins souvent des unes) passe par la soumission des autres. Cela a été vrai de tout temps, les femmes et les esclaves assurant les tâches de subsistance. Et cela se poursuit aujourd’hui de diverses manières : femmes au foyer, salariat, délocalisation des entreprises dans le Sud... L’auteur montre que le discours libéral masque les formes de domination et que le socialisme s’est trompé en voyant les technologies comme une solution. L’alternative se trouve dans la recherche d’autonomie au niveau de la subsistance et il rejoint des aut∙rices comme Vandana Shiva, Maria Mies, Ivan Illich, Bernard Charbonneau... mais aussi des pratiques plus anciennes comme le marronnage par exemple. Pour ne pas dominer les autres et la nature, tout le monde doit participer aux travaux collectifs. Cela se pratique et s’essaie aujourd’hui dans la mouvance anarchiste et écologiste non technophile, sur les ZAD. Pas toujours facile à lire, philosophie oblige, mais cela nous aide à éviter les illusions du capitalisme vert.
Éd. La Lenteur, 2021, 214 p., 16 €
Terre et liberté de Aurélien Berlan
Silence existe grâce à vous !
Cet article a été initialement publié dans la revue papier. C'est grâce à vos abonnements et à la vente de la revue que nous pouvons continuer à proposer des alternatives à la société consumériste et destructrice actuelle. Sans publicité, sous forme associative, notre indépendance et notre pérennité dépendent de votre engagement humain et financier !
