Difficile à lire du fait d’un vocabulaire universitaire, mais hautement intéressant. Geneviève Pruvost, sociologue, rappelle ce qu’est le féminisme de subsistance, celui qui part de la sphère domestique non monétarisée (ménage, éducation, soins, alimentation, etc.) et comment une part des théoriciennes de ce mouvement (Maria Mies, Vandana Shiva, Silvia Federici) ont rejoint le mouvement écoféministe (Françoise d’Eaubonne) faisant le lien entre dominations des femmes et de la nature. Elle montre comment une partie du mouvement féministe (MLF) a une vision occidentalo-centrée. L’autrice s’intéresse aux pratiques alternatives (citant Silence à plusieurs reprises) à partir de divers exemples : village accueillant des personnes néorurales, sites alternatifs, stages et ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Elle fait le lien entre recherche d’autonomie (démarchandisation) et féminisme de subsistance, montrant les divergences et les convergences. Elle élargit cela à différents mouvements (transition, permaculture, Colibris) et penseurs (Illich, Bookchin, etc.). Très enrichissant !
Éd. La Découverte, 2021, 396 p., 22 €
Quotidien politique. Féminisme, écologie, subsistance de Geneviève Pruvost
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