Nous sommes en 2043 et la course aux métaux rares provoque un extractivisme croissant. Le “capitalisme vert” n’est propre que dans les pays des riches consommateurs. Salem Hoarau travaille pour une multinationale chinoise qui exploite de nombreuses mines. Il est à la recherche de prométhium, un des composants les plus rares de la planète. Il découvre les rendements décroissants dans les mines de Malaisie, les conséquences sociales désastreuses pour les ouvriers (cancers liés à la pollution). Le recyclage ne semble pas une solution : il visite une décharge géante au sud de Bali où, là aussi, les résultats sont décevants. Le livre montre bien l’impasse actuelle : si on ne remet pas en cause la consommation, on remplace un problème environnemental par un autre, souvent plus grave. Mais on reste dubitatif sur une partie de l’histoire : des chercheurs découvrent le moyen de produire des plantes transformables en biomatériaux... ce qui laisse supposer que l’on va encore croire à une solution technique nouvelle.
Éd. Massot et Les liens qui libèrent, 2021, 120 p., 17 €
Prométhium de Séverine de la Croix, Guillaume Pitron, Jérôme Lavoine
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