Pour devenir riche, il faut piller ailleurs et y rejeter ses déchets. Cet ailleurs a d’abord été le voisinage, la sphère domestique, les quartiers pauvres, la campagne... puis avec les colonies, cet ailleurs a aussi été plus lointain, ce qui a permis l’émergence des classes moyennes ici. Aujourd’hui faute de nouvel ailleurs, la croissance s’arrête. Le désir de justice sociale, la lutte pour la biodiversité et le changement climatique remettent en question le mode de vie impérial. Il devient de plus en plus difficile de maintenir les conflits ailleurs. Et ces conflits génèrent les migrations des personnes qui viennent d’ailleurs. Maintenant, soit l’ici devient une forteresse avec son lot de forces réactionnaires et racistes, soit on essaie de raisonner autrement. Dès lors la lutte écologiste ne peut plus se faire seulement ici mais au niveau mondial. Les solutions sont à chercher du côté des solidarités, certainement pas dans le capitalisme vert. Une réflexion sous un éclairage nouveau.
Traduction Nicolas Calvé, éd. Lux, 2021, 340 p., 20 €
Le mode de vie impérial de Ulrich Brand, Markus Wissen
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