Anthropologue, l’autrice a passé 6 mois à Minh Kai, un village du nord Vietnam qui reçoit des déchets plastiques du monde entier. C’est dans les années 1990 que des paysan·nes se sont recyclé·es dans cette activité, lucrative pour celles et ceux qui ont créé des chaînes de tri, récupération, nettoyage et investi dans des extrudeuses chargées de fondre le broyat de plastique. Ces machines fumantes laissent échapper des bulles de gaz et des vapeurs toxiques liées à la putréfaction et à la fusion dans une atmosphère déjà chaude, lourde et viciée. La majorité des habitant·es de ce village, consciente des nuisances qu’elles engendrent et victimes de maintes maladies, n’a pas eu d’autre choix que d’accepter ce travail dans un environnement qui ne permet plus la poursuite d’activités agricoles.
Éd. Premier Parallèle, 2021, 144 p., 8,50 €
Le mythe du recyclage de Mikaëla Le Meur
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