En 2008, nous avons franchi le pic de production du pétrole conventionnel. Mais le début du déclin ayant été masqué par le recours à des pétroles non conventionnels (sables bitumineux, gaz de schistes), le monde politique et médiatique a tourné les yeux ailleurs. Pourtant, le répit va être de courte durée car toutes les études montrent que les apports non conventionnels ne pourront plus se substituer au manque de pétrole conventionnel dès cette décennie. Il va falloir consommer moins de pétrole, nous n’avons pas le choix. La démonstration, bien documentée, est faite dans ce livre. Et le problème, c’est qu’avec moins de pétrole, on aura sans doute moins de tout, car du pétrole il en faut pour fabriquer et transporter tous les objets. Que peut être alors une « croissance verte » ? Quel lien faire avec la crise climatique ? Les auteur·es posent de multiples bonnes questions, même si les pistes de solutions ne sont pas très claires. Déni de la décroissance ?
Éd. Le Seuil / Reporterre, 2021, 160 p., 12 €