Des oiseaux, il en est bien évidemment question dans les 70 essais qui composent ce recueil. De l’observation des migrations en haut de l’Empire State Building aux cygnes de la Tamise, Helen Macdonald nous partage son regard poétique et singulier sur le vivant qui l’entoure. Un regard si sensible empli d’une immense détresse face aux arbres qui se meurent et au silence des oiseaux disparus. Pourtant l’émerveillement demeure dans ce sinistre paysage de notre monde qui se dépeuple. Mais le bouleversement que provoque la fine plume d’Helen Macdonald est loin d’être une prise de conscience passive : face à ce désastre, le besoin de protéger ce qu’il nous reste encore devient nécessité impérieuse. Une ode à la nature sonnant comme le chant désespéré d’une amoureuse des oiseaux.
Éd. Gallimard, 2021, 352 p., 23 €