En 1845, Samuel Long, esclave en Virginie, s’enfuit. Aidé en chemin, il est finalement hébergé dans une cabane construite dans la forêt de Walden avec comme voisin Henri David Thoreau. Le livre développe de manière fictive les oppositions entre deux mondes, d’un côté des intellectuels qui expérimentent des modes de vie alternatifs, de l’autre, des esclaves noirs qui cherchent seulement à ne pas être rattrapés par les chasseurs de prime. Cela permet de citer longuement des extraits de Thoreau et de Waldo Emerson... Le roman oscille ainsi entre documentaire et fiction. Les descriptions naturalistes de Thoreau permettent d’imaginer ses déplacements. Une manière agréable de faire connaissance avec le partisan de la désobéissance civile, même si cela manque parfois un peu de rythme.
Éd. Rue de l’Échiquier, 2021, traduction Brice Matthieussent, 256 p., 19 €