Ce livre présente une histoire des semences et des idéologies qui ont été mises en oeuvre pour améliorer notre production agricole. Jusqu’au milieu du 20e siècle, ce qui a prévalu a été la recherche de semis homogènes, résistants aux conditions climatiques, aux « parasites »… jusqu’au lancement des OGM. Cela a favorisé l’industrialisation de l’agriculture et la privatisation des variétés et a entraîné une dangereuse baisse de la biodiversité. Avec l’essor de l’agriculture biologique, l’approche des semences a complètement changé. La compréhension de l’épigénétique a permis de développer une nouvelle recherche de diversité, des complémentarités et la naissance des semences paysannes en dehors du système conventionnel. Cet ouvrage savant montre comment des institutions comme l’INRAE doivent aujourd’hui évoluer pour prendre en compte une démarche plus écologique, plus juste socialement, mais qui se heurte aux intérêts du capitalisme.
Éd. Apogée, préface de Pablo Servigne, 2021, 240 p., 28 €