Abel, étudiant de banlieue, commence à livrer des repas pour une plate-forme de livraison. Il aime la liberté qu’il a de choisir ses horaires, faire du vélo et découvrir la capitale. Mais il se rend compte que pour dégager un revenu, il faut pédaler tout le temps. Un reportage montre une combine qui permet à des mineurs ou des sans papiers de faire ce même travail. Igor, jeune avocat, conscient de l’exploitation de ces personnes, veut en faire son cheval de bataille. Une chaîne de télévision en continu ouvre le débat sur le sujet. Tout cela va converger progressivement pour atteindre un point de non-retour avec une révolte des auto-entrepreneu·ses exploité·es… La liste est longue de l’ubérisation du monde. Avec brio, l’auteur nous amène à comprendre que ceux et celles qui utilisent ces services sont complices d’un système qui conduit à la paupérisation de tout le monde. Une montée progressive en tension parfaitement réussie. La prochaine fois, nous irons nous-mêmes chercher nos plats au restaurant d’à coté !
Éd. Les Arènes/Equinox, 2021, 304 p., 20 €
