Françoise d’Eaubonne (1920-2005) est connue pour avoir théorisé l’écoféminisme, inventé le mot phallocrate. Écrivaine précoce, elle est connue dans le monde littéraire dès les années 1950. Elle connaît de multiples aventures amoureuses, participe à la montée en puissance de la vague du féminisme autour de mai 1968, participe à des actions radicales en faveur de l’IVG, contre le nucléaire, soutient la cause homosexuelle, écrit dans de très nombreuses revues, se fait beaucoup d’ennemi·es, avant de disparaître des radars médiatiques. Avec le recul, on peut mesurer combien elle était en avance sur de nombreux points et combien ses réflexions sont toujours d’actualité. L’autrice de cette biographie réussit avec justesse à montrer cette modernité de la pensée tout au long de l’ouvrage en comparant avec ses engagements d’aujourd’hui, ceci avec une bonne dose d’humour qui rend la lecture de cet ouvrage très agréable. Françoise d’Eaubonne était une plume, Élise Thiébaut en est une autre.
Éd. Leduc, coll. Les indomptées, 2021, 244 p., 18 €