Déjà édité en 2012, ce livre a fait l’objet d’une réactualisation. Lors de sa première sortie, on ne parlait pas encore de trames vertes urbaines ni d’anthropocène et l’écologie ne s’était pas invitée dans les métropoles. Depuis une quinzaine d’années, des chercheurs regroupés autour de Philippe Clergeau et Nathalie Blanc (sociologues) ont étudié les représentations de la nature en ville, constatant que l’espace urbain accueille davantage de vie végétale et animale que les espèces attendues et implantées (celle des parcs et jardins). Exemple : “les nouveaux oiseaux dans la ville”. Marseille, sur ses 90 km2 d’espaces naturels non construits, offre un cas d’école avec ses étendues inexploitées, ses friches et ses populations venues du monde entier. Au-delà de la documentation sur les frottements ville-nature, les auteurs nous font partager leur amour pour cette ville atypique.
Photos de Geoffroy Mathieu, éd. Actes Sud, 2020, 192 p., 14,99 €