Un livre particulièrement pédagogique, qui s’adresse au plus grand nombre grâce à un style clair, des encadrés percutants, quelques chiffres bien choisis, des dessins qui font mouche. L’un d’eux donne bien le ton général. Intitulé Sobriété et décroissance, il montre d’abord la mère d’une famille occidentale de classe moyenne, avec écrans, bouquins et photos de vacances. Elle dit « on s’occupe de la théorie ». Puis un groupe de femmes et d’enfants africains, assis par terre dehors et mangeant ensemble autour d’un grand plat. L’une des femmes dit « et nous de la pratique ». Justice environnementale, écoféminisme, préjugés anti-pauvres et racistes de certains discours écolos, responsabilités et liens entre capitalisme, colonialisme et crise écologique : sur tous les sujets abordés, les questions sont bien posées (à défaut d’être très nouvelles) et les réponses justes. Le dernier chapitre « Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? » promeut le foisonnement des résistances citoyennes, renvoyant aussi bien à Alternatiba qu’à La Ronce, à l’ANV-COP 21 ou aux Villes en transition, à Attac ou au Front des Mères. DG
Coordination et rédaction de Myriam Merlant, illustrations de Claire Robert, éd. Réseau Ritimo, 2021, 180 p., 10 €
L’écologie, un problème de riches ? de Ritimo
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