Cet ouvrage présente une sorte d’encyclopédie des figures non-violentes libertaires (de Dorothy Day à Edward Saïd) ainsi que des organisations qui ont porté, avec plus ou moins de nuances, un tel combat. La première partie sur le fondements théoriques de l’anarchisme non-violent est la plus stimulante. La non-violence libertaire y apparaît à la fois comme une analyse radicale de la domination, comme une réflexion critique sur l’action révolutionnaire et sur le rapport entre les moyens et les fins. Des techniques et des stratégies d’action contribuent à préfigurer une politique qui anticipe les rapports sociaux qu’on veut voir advenir. Celle-ci se distingue de l’approche plus réformiste de la non-violence par sa critique fondamentale de l’État et du capitalisme (ce qui rejaillit dans les débats sur la défense non-violente et sur les révolutions politiques ne remettant pas en cause le système économique).
Trad. Gaël Cheptou, Atelier de création libertaire, 2020, 278 p., 16 €