Les perturbateurs endocriniens sont partout. On en trouve des traces dans le sang des nouveau-nés. Yann, père de famille divorcé, créatif, va en connaître les effets : il se féminise de plus en plus. Il a peur que sa fille Aïda ne le reconnaisse plus et décide de se cacher d’elle. Cette politique-fiction explore les conséquences que pourrait avoir sur la société la perte de son côté masculin à travers cette transformation progressive, pas si loin de la réalité. Même les militant·es LGBTI+ sont déroutées par ce changement de genre non désiré. Mais Yann refuse d’aller sur le terrain militant. Très bien dessiné. Cette transformation induit tout un tas de conséquences, nous informant au passage des multiples dangers de ces perturbateurs. Encore un peu plus de pollution et on y sera peut-être dans pas si longtemps…
Éd. Quadrants/Soleil, 2020, 192 p., 23 €