Les entreprises capitalistes cherchent toujours à conquérir de nouveaux marchés. Depuis les années 1970, elles ont du mal à dégager de nouveaux bénéfices. D’où l’idée qu’il y a sûrement de la richesse à extraire de l’économie des pauvres. Ainsi naît le business social : des entreprises qui viennent concurrencer le milieu habituel de la solidarité. Au lieu des Amap, associations, vient se positionner La Ruche qui dit oui, une entreprise purement capitaliste. En concurrence avec les associations de soins, le groupe SOS fonctionne comme une multinationale. Le micro-crédit renforce cette tendance, tout comme le statut d’auto-entrepreneur. À l’arrivée, les riches sont plus riches, les pauvres plus pauvres. Reste à étudier comment bloquer cette évolution. L’auteur propose la relocalisation, la sobriété, les monnaies locales et rappelle qu’il faut travailler avec les petites entreprises, l’artisanat, l’agriculture… Ils représentent la très grande majorité de ce qui est nécessaire pour répondre à nos besoins. Ouvrage dense, pas toujours facile de lecture, mais qui démonte un phénomène gravissime. Reste
à écrire la suite : les alternatives possibles et les outils de la résistance.
Éd. Payot, 2020, 330 p., 19 €