À travers une histoire de matériaux nous apprenons que le béton était déjà utilisé par les Romains dans certaines de leur construction dont le Colisée à Rome. Mais, dès la fin du 19e siècle, c’est une autre technologie qui voit le jour : le béton armé. Ce nouvel outil de construction sera lentement développé avant de prendre le dessus sur toute autre technique après la Deuxième Guerre mondiale. Pour l’auteur l’effondrement du viaduc Morandi à Gênes en août 2008 est le déclencheur de cette enquête qui mêle histoire et politique, économie et capitalisme. Cet accident est la conséquence d’une gestion calamiteuse et d’une obsolescence programmée. Il s’agit de dénoncer les travers de ce matériau et de son utilisation à outrance, homogénéisant par là même tous les lieux, tout en rappelant les desseins faussement socialistes de son utilisation dans un contexte d’urbanisme méprisant et d’architecture totalitaire.
Éd L’Échappée, 2020, 208 p., 14 €