L’auteur, géographe et politologue, tire à boulets rouges sur les grandes villes, lieux où se développe le pouvoir, le néolibéralisme et où se perpétue un écocide qui passe par la bétonisation de plus en plus étendue des métropoles. Il expose ensuite différentes données que les grands médias serviles ne répercutent pas : plus de 80 % des Francilien·nes souhaitent quitter la ville, plus de 80 % des Françai·ses souhaitent ralentir et chaque année environ 600 000 personnes partent s’installer à la campagne, un mouvement plus large qu’après 1968. Et alors que les métropoles continuent à bétonner, leur population est en baisse à l’exception de cinq d’entre elles. Car on ne bétonne plus pour le logement, mais pour les bureaux, les zones commerciales et les zones de loisirs. Et les gens qui partent sont de toutes conditions sociales. Cela débouche sur une multitude de petites alternatives rurales. Le livre se termine sur des conseils pour coordonner ce mouvement en-dehors des institutions, réunissant les démarches du municipalisme libertaire et des écorégions contre le capitalisme soi-disant vert. Agrémenté de témoignages de ceux et celles qui se sont engagé·es dans cette démarche, un livre qui donne des pistes précieuses, même s’il y manque des références.
Éd. Le Passager clandestin, 2020, 174 p., 13 €