Le droit de la propriété privée tel qu’il a été élaboré tout au long du 18e siècle — dont l’auteur nous refait un vivant historique — reste encore enraciné dans nos esprits. Convoquant ses tenants et ses détracteurs célèbres qui en ont exposé certaines conséquences catastrophiques, il démontre que ce droit ne peut, en pratique, s’appliquer correctement quand il rentre en conflit avec des droits d’intérêts supérieurs (l’interdiction de polluer parmi nombre d’exemples). Dans le dernier chapitre intitulé “vers l’ère de l’inappropriable”, on constate que la propriété est nécessairement un lieu d’interactions, car il y a toujours du commun dans le propre. Toute chose étant en réalité copossédée, les règles de propriété visent à organiser les rapports de copossession. Ce livre est très clair, convaincant et facile à lire. MD
Éd. Amsterdam 2020, 207 p., 16 €
La part commune. Critique de la propriété privée de Pierre Crétois
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