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Gigantisme éolien

À l’automne 2020, le gouvernement britannique a lancé un appel d’offres pour la construction d’un parc éolien en mer du Nord d’une puissance de 3 600 MW. Ce parc devrait comprendre 300 éoliennes de 12 MW... pour entrer en fonctionnement en 2023 et il représenterait deux fois la puissance de l’EPR en construction à Flamanville depuis 2004. Les éoliennes vont-elles fonctionner avant l’EPR ? Probable. 
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) annonce un essor rapide de l’éolien en mer, ce qui va être un changement énorme au niveau de la production électrique. Et cela se chiffre en milliards. Le seul projet emporté par EDF au large de Dunkerque coûte 2 milliards... pour un prix de revient du MWh à 50 €, soit au moins deux fois moins cher que l’EPR
Selon l’AIE, la puissance installée devrait passer en Europe de 19 000 MW aujourd’hui à 127 000 MW en 2040, en Chine de 4 000 à 107 000... pour atteindre 315 000 MW pour le monde entier. Et ce sont les pétroliers qui devraient être moteurs dans ce domaine : ils ont l’habitude des équipements en mer et représentent une transition toute trouvée alors que le pétrole s’épuise. 
En France, des projets sont en cours au large de Dunkerque (600 MW), Fécamp (498 MW), Dieppe (496 MW), Saint-Brieuc (496 MW), Courseulles-sur-mer (450 MW), Saint-Nazaire (480 MW), Noirmoutier (496 MW)... Des projets plus modestes que ceux de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne, dont les parcs dépassent maintenant chacun les 1 000 MW
(Source : Le Monde, 23 novembre 2020)

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