Si vous aimez le train, il vous faut vite lire cette BD très engagée en faveur du maintien du service public. Les auteurs ont mené une enquête auprès de la SNCF, de ses filiales, mais aussi des syndicats, des parlementaires, pour essayer de comprendre ce qui se trame depuis qu’au début du siècle, l’Union européenne a demandé que le rail soit ouvert à la concurrence. Si les libéraux au pouvoir pensent que la concurrence va être bénéfique pour améliorer le transport par train, les contre-exemples à l’étranger (Grande-Bretagne) montrent que ce n’est pas forcément le cas. L’arrivée de prestataires privés pose d’innombrables problèmes au niveau de l’occupation des voies, de leur entretien, de la sécurité, de la desserte des petites lignes, etc. Le train (avec son complément local le vélo) est pourtant le mode de transport qui est le plus écologique. Actuellement, rien ne permet de dire que l’évolution actuelle va être autre chose qu’une féroce concurrence sur les lignes à grande vitesse et un abandon des réseaux secondaires aux régions qui n’ont pas les moyens de tout financer. MB
Éd. La ville brûle, 2020, 132 p., 19 €
Un train d’enfer d’Erwan et Gwenaël Manac’h
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