Recueil de deux conférences ayant pour but de réfléchir à la finalité des combats féministes. Bien que datant du début du 20e siècle, ces deux textes sont encore extrêmement pertinents aujourd’hui. Dans ces textes, Emma Goldman se positionne à la fois comme féministe et militante anarchiste, ce qui lui permet de multiplier les axes d’analyse de la domination masculine. Par ces multiples points de vue, elle met en lumière des impensés ou des impasses du mouvement féministe de son époque, qui cherche davantage à travailler et voter comme les hommes qu’à construire une réelle émancipation. Emma Goldman évoque, bien que rapidement, un axe des théories féministes, visionnaires pour son époque, le partage des tâches domestiques et de la double journée : travail domestique/travail salarié, annonçant avec cela l’analyse, presque cent ans plus tard, de Christine Delphy ou Silvia Federici.
Éd. Payot, 2020, 112 p., 8 €