Face aux problèmes générés par le numérique (contrôle social, hégémonie économique, impacts écologiques, etc.), beaucoup estiment que des efforts pour l’améliorer ou pour le maîtriser suffisent : logiciels libres, énergies renouvelables, usages modérés ou participatifs, algorithmes ouverts, etc. Tous ces efforts sont faits à l’intérieur du cadre numérique. Ils méconnaissent le fait que l’internet n’est pas un simple outil mais est devenu « l’infrastructure centrale du productivisme, du scientisme, du capitalisme et de la mondialisation ». Il n’est pas neutre mais modèle nos représentations. La numérisation nous est imposée, par banalisation et encerclement, comme une fatalité sociale. S’appuyant sur la pensée de Jacques Ellul, les auteur·es passent en revue ce que lui et elle considèrent comme de fausses pistes et appellent à interroger le monde dans lequel nous voulons vivre.
Éd. La Lenteur, 2020, 128 p., 10 €