Une écriture faite de phrases juxtaposées, comme dans l’urgence. « C’est un soir de printemps, il fait doux, certains se préparent à aller prendre leur quart de nuit… L’enfant aime le mot ‘atome’. J’explique que c’est à la fois grand et petit. — En même temps ? demande l’enfant. Oui, je réponds ». Lambeaux de souvenirs à la première personne d’hommes, de femmes, d’enfants, nous parlant des retombées intimes de Tchernobyl jusqu’en Norvège, peu connues ici. Récits de cauchemars, poèmes. Ce foisonnement poignant alterne avec de brefs commentaires scientifiques concis, comme en voix off, sur la demi-vie écologique. Beau et éprouvant.
Traduit du norvégien par Aude Pasquier, éd. LansKine, 2019, 174 p., 16 €