Itaru fuit le système de consommation. Arrivé à la trentaine, il décide de devenir boulanger bio. Son père, économiste, lui conseille de lire Marx. C’est en puisant dans les écrits de celui-ci, qu’il va créer son entreprise en estimant le juste prix du pain, celui de sa rémunération, son rapport avec ses employé·es… Le titre est toutefois trompeur, car ceci n’est qu’un des petits aspects du livre. Le plus intéressant est son passage de l’agriculture bio à l’agriculture naturelle, qui va plus loin : il va choisir des céréales qui ont poussé sans apport de compost, puis changer ses emballages pour utiliser uniquement des matières naturelles, puis faire ses levains, puis fuir l’accident de Fukushima pour aller s’installer dans un village où l’eau est d’excellente qualité. À la fin, il obtient des pains d’une qualité exceptionnelle qui, bien que vendus cher (voir explication dans Marx), se vendent sans problèmes. Une belle leçon de vie racontée de manière très agréable.
Traduction Tomomi Akimoto, éd. Descrescenzo, 2019, 168 p., 21 €