Les auteur·es, Pierre Concialdi, Didier Gelot, Christiane Marty et Philippe Richard, posent la question de l’instauration d’un revenu et d’un patrimoine maximum pour limiter les excès des plus riches. Montrant que la théorie du « ruissellement » ne fonctionne pas et que les inégalités sont croissantes dans le monde comme en France, l’ouvrage propose de très nombreuses pistes intéressantes. Cela suffit pour recommander la lecture du livre. Malheureusement, les pistes proposées se cantonnent à la France. Avec deux oublis majeurs : premièrement, si nous avons des richesses à partager entre Français·es, c’est parce que nous vivons en pillant d’autres pays, il faudrait aussi voir à réduire les inégalités avec eux. Deuxièmement, aujourd’hui, la France consomme 1,6 planète et il nous faut réduire notre consommation. Mieux répartir celle-ci ne suffit pas à résoudre la question écologique. Il faut certes prendre (beaucoup plus que cela est ici proposé) aux plus riches, mais pas pour le redonner à nos pauvres (qui sont relativement riches comparés à l’ensemble de l’humanité). Il faut utiliser cet argent pour relocaliser notre production, arrêter le pillage du monde, réparer les pollutions, investir dans des modes de vie économes, etc.
Éd. Les Liens qui libèrent, 2019, 116 p., 10 €