Samuel Challéat est géographe mais écrit ce livre tout autant en historien pour raconter l’émergence de la notion de pollution lumineuse, la construction patiente d’un « droit à l’obscurité », l’organisation du combat pour sauver la nuit. Il écrit aussi en passionné érudit et en pédagogue rendant limpides les multiples enjeux liés à la nuit. Il défend notamment la mise en oeuvre d’un « réseau écologique sombre » qui permettrait, dans une vision non utilitariste de la nature, de sortir la protection de l’environnement des seules aires protégées « pour lui permettre d’innerver l’ensemble du territoire ».
Éd. Premier Parallèle, 2019, 296 p., 21 €