Quand les moyens de pression classiques pour les modifier ont été épuisés sans résultats, désobéir à des lois injustes devient alors non seulement un droit mais aussi un devoir.
La désobéissance civile est une pratique d’action non-violente collective et politique qui a émergé il y a plus d’un siècle et qui s’est répandue à travers le monde comme une force de contestation puissante face à des lois ou à des régimes niant les droits humains les plus fondamentaux (régime colonial, service militaire obligatoire, inégalité instituée entre les sexes, absence d’accès à la terre, etc.).
Face à l’engouement médiatique que connaît cette pratique actuellement, ce dossier revient sur les fondements de ce mode d’action pour préciser de quoi il est question. (1)
Avec les « colleuses » contre les féminicides et les écoles parallèles au Kosovo, il met en avant des exemples de pratiques de désobéissance civile dans des contextes bien différents : celui de la société française et celui d’un régime dictatorial.
Face à l’urgence écologique actuelle, il nous a semblé important de rappeler que toute campagne d’action, pour exercer sa puissance, nécessite du temps pour se déployer. La volonté d’efficacité doit tenir compte de cette temporalité si elle ne veut pas en arriver à justifier n’importe quels moyens d’action pour obtenir des résultats immédiats.
Guillaume Gamblin
(1) Silence avait déjà publié un dossier intitulé « Désobéissance civique » en novembre 2005, à retrouver en téléchargement libre sur le site www.revuesilence.net.