L’ex-ministre de l’Écologie et précurseur de la collapsologie réussit le tour de force de consacrer un livre à « l’effondrement global » presque sans évoquer le climat ! Son focus reste l’énergie. Fidèle à son goût pour les pronostics hardis, il consacre toute une partie au « scénario central », le plus probable selon lui. Ce scénario se décompose en trois phases. De 2020 à 2030, « la fin du monde tel que nous le connaissons », de 2030 à 2040, « l’intervalle de survie », de 2040 à 2050, « le début d’une renaissance »... pour la petite moitié de l’humanité qui aurait survécu. Une renaissance sous la forme d’États très simplifiés, à l’échelle de biorégions autonomes. Un scénario parmi une infinité d’autres possibles et qui, notamment faute d’information claire sur la méthode utilisée, ne convainc pas du tout et n’intéresse que de façon superficielle.
Éd. Les Liens qui Libèrent, 247 p., 2019, 18,50 €