Sous une forme originale – une longue lettre – l’autrice, économiste et administratrice d’Attac, se penche sur cette étrange conséquence de l’idéologie du progrès qui a consisté à considérer la planète comme un simple réservoir de ressources pour les humains. Elle met en garde contre les mirages d’un capitalisme vert qui continuerait à exploiter nos sous-sols, appelant, dans un style littéraire enrichi de très nombreuses références, à reprendre contact avec la Terre mère, à se tourner vers les savoirs des peuples premiers qui ont su vivre en harmonie avec leur environnement. Une approche sensible, vivante, de nos démarches sociales. Elle imagine la réponse de la Terre sous la forme d’un appel à la désobéissance. Joli travail sur le sensible et les émotions.
Éd. Seuil, coll. Anthropocène, 2019, 180 p., 17 €