A leur arrivée, les activistes installent divan, palettes et tonnelles pour communiquer sur Extinction Rébellion et ses revendications. « Dire la vérité » peut-on lire sur une banderole. Le mouvement exige une communication honnête et lucide à propos de l’état de destruction du vivant et de l’ampleur de la menace climatique de la part des gouvernements, des dirigeant·es d’entreprises, et des médias grand public. Peu de détails sont donnés sur les actions réclamées.
Les manifestant·es apprennent à se connaître par des jeux collectifs, chantent ensemble des refrains détournés ou inventés. L’ambiance en ce début d’action est très détendue et festive.
Difficile évacuation d’une baignoire
La police commence à évacuer aux alentours de 14h. Elle déloge quelques manifestant·es attaché·es les un·es aux autres par des « arm-lock » (des tubes qui lient les bras entre eux) autour d’une lourde baignoire remplie de branchages. Avec l’évacuation parfois violente de manifestant·es qui tentent de résister en s’attachant les un·es aux autres, la tension monte d’un cran.
Le public est globalement assez jeune,exprimant une envie de s’engager plus fortement dans les actions de résistances aux atteintes écologiques.
Alors que l’ambiance s’apaise à nouveau au cours de l’après midi, les activistes restant·es réinvestissent tranquillement la route. Des groupes de discussions se forment, et on discute ressentis, expériences et stratégies.
Il s’agissait, pour le groupe lyonnais, de la première action de blocage de ce type dans l’espace public avec des personnes aux niveaux d’engagements différents. Pour les organisat·rices, avoir pu tenir plus de 8 heures, avoir pu résister grâce aux méthodes d’occupations collectives non violentes, et avoir pu permettre cette première expérience d’activisme pour de nouveaux membres, c’est déjà une première victoire utile pour la suite.