Dans un monde qui ressemble au nôtre, un virus a fait disparaître tous les animaux non humains. Bientôt s’organise un nouveau système dans lequel des humains génétiquement modifiés sont « produits » selon les méthodes de l’élevage industriel pour être mangés. Le narrateur de cette histoire est cadre d’un de ces élevages. Il est en lien avec des fournisseurs, des laboratoires, etc. Aucun détail ne nous est épargné. Mais c’est le sens et la valeur de la vie humaine dans leur ensemble qui sont durablement modifié·es par cette évolution. Un roman qui interpelle évidemment en miroir sur le sort fait aux animaux non humains, mais qui va heureusement au-delà d’un exercice de démonstration pour nous faire rentrer dans les contradictions de ses personnages.
Éd. Flammarion, 2019, trad. Margot Nguyen Béraud, 296 p., 19 €