L’autrice, inuite, s’est engagée progressivement dans la défense de son peuple. Devenue déléguée du Conseil circumpolaire inuit, elle a participé aux grandes conférences internationales pendant plus d’une vingtaine d’années. Elle raconte comment les Inuits après avoir été colonisés (missionnaires et moto-neige contre chamans et traineaux), ont brusquement découvert les polluants organiques (pesticides notamment) du fait des courants aériens. Elle a aussi vécu le réchauffement climatique, qui dans le nord du Canada est deux fois plus rapide que dans le reste du monde. Ce réchauffement a de nombreuses conséquences (banquise fragile, dégel des sols…). Alors que les négociations internationales patinent de COP en COP, le réchauffement facilite l’accès au sous-sol et les Inuits doivent maintenant lutter contre les sociétés extractivistes. L’autrice nous fait partager ses riches réflexions même si l’on se perd un peu dans le contenu des conférences internationales.
Éd. Écosociété, 2019, 360 p., 25 €