Après l’agriculture, c’est aujourd’hui la forêt qui est victime de l’industrialisation. Sous forme de reportages de terrain, l’auteur nous montre comment cela se traduit par des monocultures, une perte de biodiversité, et un massacre avec des machines de plus en plus puissantes. Cela va jusqu’à cette aberration : le traitement au glyphosate de certaines plantations. Le problème prend une ampleur nouvelle avec l’exploitation du bois énergie. Alors que ce bois-énergie est présenté comme une énergie renouvelable, c’est la destruction pure et simple des forêts qui est en jeu, la demande étant bien supérieure à la production. Face à cette déforestation (dans le sens où une monoculture d’arbres ressemble plus à un champ qu’à un système biologique résilient), des alternatives se mettent en place, des résistances s’organisent. Un livre très plaisant à lire qui constitue un utile complément aux dossiers des numéros 428 (La forêt brûle) et 449 (Vivre avec la forêt) de Silence.
Éd. Seuil/Reporterre, 2019, 164 p., 12 €