Ce n’est pas un poème, c’est un cri. Le cri d’horreur d’une femme française découvrant à travers le film Syrie, le cri étouffé de Manon Loizeau, le témoignage de femmes syriennes survivantes des prisons de Bachar al Assad. « Ce n’est pas du domaine du dicible. /Tout ce sang pour le sol/n’a pas de mots. » « Frappées le jour et violées la nuit », sans cesse, sans fin, ces femmes, une fois libérées, sont régulièrement rejetées par leurs familles, répudiées, violentées, jetées à la rue, sous le joug de la honte. « Deux fois martyres », « De leur avenir, toutes ont dû avorter ». Un petit livre terrifiant qui rend visible la situation peu connue des femmes emprisonnées par le régime syrien.
Éd. iXe, 2019, 74 p., 12 €