Dès 1850, la loi Grammont punissait les mauvais traitements infligés à nos compagnons sans mots. Mais à ce jour, le paysage de l’élevage français a surtout pris la forme de porcheriesusines, de stabulations surpeuplées, de fermes industrielles robotisées. Heureusement, Laure, Nicolas, Annabelle et leurs collègues ont choisi une autre voie pour offrir une existence digne à leur bétail. Plusieurs d’entre ces éleveurs qui avaient travaillé auparavant pour des élevages industriels disent à quel point ça leur était insupportable. Ici, le travail se déroule dans la sérénité, ils prennent le temps de soigner et d’aimer leurs animaux qui le leur rendent bien. Reste qu’à la fin il faut les tuer. On a décidé de leur épargner le transport à l’abattoir. On se doit d’assumer « la tuée » en plein champ. Un beau film qui n’a rien de mièvre.
Les films de l’Anse, sortie 13 mars 2019, 88 min